Nous avons eu la chance d’être invités par le fournisseur officiel de pneumatiques du rallye Dakar, c’est-à-dire BFGoodrich. Nous avons pu suivre les 2 premières étapes dans le désert péruvien. Oui, pour ceux qui n’ont pas suivi, cela fait plusieurs années que l’ancien Paris-Dakar se déroule en Amérique du Sud…
Cette année, c’est le 40ème Dakar ; il passe par le Pérou donc, puis par la Bolivie et l’Argentine, pour plus de 5000km de spéciales. Plus de 350 équipages sont inscrits, parmi lesquels des motos, des voitures et des camions. Dans les motos sont comptés les quads ; dans les voitures sont compris les buggies, qui sont de plus en plus répandus. Très adaptés au sable du désert, BFGoodrich nous a confiés les étudier de près pour le futur, pour la partie pneumatiques.
Les pneus BFGoodrich au Dakar
BFGoodrich est donc le fournisseur officiel du Dakar. Il est notamment présent sur les 3 équipes officielles Toyota, Mini et Peugeot, avec qui il a développé les nouveaux pneus KRD2+. Cela n’empêche pas d’autres compétiteurs de choisir également les pneus BFGoodrich pour le rallye.
BFGoodrich est une marque de pneus essentiellement de tourisme ; c’est donc Michelin qui prend le relais et fournit les pneus pour les motos et les camions. Pour ceux qui ne le savent pas, BFGoodrich est une marque appartenant au groupe Michelin.
Un camion BFGoodrich suit donc le Dakar, et remplace environ 200 pneus par jour. Pour l’anecdote, les services du camion sont disponibles de 15h à minuit ou plus. Ensuite, le camion se déplace jusqu’au prochain point d’arrêt. C’est une équipe de 2 personnes qui se relaient pour effectuer la route et l’installation durant tout le Dakar.
Concernant les camions en compétition, certains courent réellement le Dakar, d’autres sont là en assistance pour les voitures de leur équipe. Des voitures également peuvent jouer le rôle d’assistance ; c’est toute une stratégie. Par exemple, concernant les pneus, 4 sont autorisés par voiture. Des échanges peuvent alors se faire au sein d’une même équipe, en faveur de la voiture gagnante. C’est la même chose pour les pièces mécaniques. Pour l’anecdote, on peut même trouver des « arbres à pneus » en Argentine, qui est une façon de détourner le règlement du Dakar, tout en restant dans les clous…
Reportage Allopneus au Dakar
Vérifications techniques et administratives
Nous sommes donc arrivés à Lima au Pérou, 2 jours avant le départ du Dakar. Nous avons eu l’opportunité de pénétrer la base militaire de Las Palmas, où se faisaient les vérifications techniques et administratives des équipages. La FIA procède au contrôle avec des listes de critères précis à remplir pour chaque véhicule, et prévient chaque compétiteur à propos de leur propre sécurité au cours du rallye. Voyez plutôt la « pièce de musée » comme elle aime l’appeler, de Jeanine, une journaliste qui a fait plus d’une vingtaine de Dakar avec sa voiture :
Cet accès exclusif nous a permis de voir en avant-première les véhicules qui allaient débouler dès le lendemain sur le rallye. Entre autres, nous avons aperçu des camions, qui n’étaient pas mal placés l’an dernier :
Et surtout, les nouvelles Mini, équipée des nouveaux pneus BFGoodrich KDR2+ :
On vous a déjà parlé de ce pneu KDR2+, développé conjointement avec les teams officiels pour le Dakar. À la fin du rallye, ils seront disponibles à la vente, mais pas avant.
Le départ du Dakar
À un jour du départ du Dakar, nous avons rallié Pisco, à 3h30 de route de Lima. Nous serions ainsi déjà en place pour voir passer les véhicules lors des spéciales 100% dunes. Rejoindre le désert était très excitant, mêlé à l’ambiance particulière du Dakar. Je ne pourrai vous situer le point où nous nous trouvions pour le premier passage des véhicules. Je n’ai même aucune idée de comment nos 4×4 affrétés spécialement pour nous, se repéraient au milieu des dunes… On se sentait en tout cas très rassuré une fois la tente en vue. Une tente préparée pour les invités de BFGoodrich, qui était dressée sur un point de passage, afin de nous accueillir et de nous offrir accessoirement un peu d’ombre et d’eau.
D’abord, les motos
Les motos et quad n’ont pas tardé à débouler. Surpris, nous avons constaté que l’organisation avait fait partir les derniers de la grille en premier. Il est habituel que ce soit les premiers qui ouvrent. Nous avons pensé qu’ils souhaitaient assembler pour le premier podium les motos et les voitures. Puisque ce sont bien les premiers placés qui sont partis en premier quand est venu le moment des voitures. Vous suivez ?
On en parlait avec Jean-Christophe Ménard, pilote moto Dakar faisant partie de l’organisation du rallye : il faut être fou pour faire le Dakar à moto. Je confirme, ils apparaissent du coup comme les plus méritants. Notamment, ceux qui n’ont pas d’assistance (leur dossard est jaune). Motul leur a d’ailleurs fait une fleur cette année, en leur offrant un peu de confort, une tente par exemple.
Puis les voitures
Les motos passent donc en premier, pour leur sécurité. Viennent ensuite les voitures et buggies, dont les premières sont si rapides qu’il est difficile de les capturer sur le boîtier. Voyez sur ces photos comme les spectateurs se trouvent près des voitures :
Enfin, les camions
Après les voitures viennent les trublions : les camions. Véritables boucans, ils peuvent aller jusqu’à 150 km/h et c’est assez impressionnant. Voire, dangereux ! Les spectateurs font en général instinctivement un pas en arrière lors de leur passage.
Je crois que finalement, le plus intéressant de ce point de passage était quand arrivaient les « derniers ». Souvent les moins expérimentés, ils passent moins vite que les premiers et ne franchissent pas forcément les dunes en une fois. Quel cafouillage quand 3 voitures, 2 camions et 1 buggy se retrouvent à s’entasser en haut d’une dune sans pouvoir la franchir, à redescendre et remonter sans cesse pour reprendre leur élan…
Le bivouac
Après une journée sous le soleil agressif du désert péruvien, nous nous sommes rendus au bivouac, où la plupart des véhicules étaient déjà arrivés.
Grâce à leur partenaire BFGoodrich, nous avons pu être accueilli sur le stand Peugeot, dans les coulisses véritablement du Dakar. Les 4 Peugeot 3008 DKR MAXI étaient en réparation et nettoyage pour être prêtes pour le lendemain. Le champion Stéphane Peterhansel nous a fait l’honneur de passer une tête et discuter avec nous. Il a gagné 3 fois le Dakar à moto, avec à chaque fois des pneus Michelin. Mais chaque partie a son importance et s’il y a victoire, c’est grâce au tout, grâce à l’équipe. Avec Peugeot c’est pareil, toute l’équipe fera son possible pour le gagnant. Cette année c’est même particulier puisque c’est la dernière année où Peugeot fait le Dakar. Stéphane était très disponible, c’était un plaisir de le voir si accessible et si enclin à partager son expérience !
La 2ème étape
Le lendemain, nous nous sommes levés à 3h pour rejoindre la 2ème étape et voir passer les véhicules à 18km du départ, dès 6h du matin. Encore une journée impressionnante, où nous avons vu se succéder une fois de plus tous les concurrents. Dans l’après-midi, nous avons rejoint le bivouac pour cette fois-ci accéder au stand Toyota, et rencontrer Nasser Al-Attiyah, qui pour le coup est aussi accessible que son concurrent.
Nous sommes bien entendu en train de préparer une vidéo retraçant notre aventure sur le Dakar 2018. Nous mettrons alors cet article à jour. Merci à BFGoodrich de nous avoir permis de voir les coulisses de ce rallye légendaire !
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