Plus lourde à cause du poids des batteries, plus vive à l’accélération et, surtout, handicapée par la question de l’autonomie : la voiture électrique contraint les fabricants de pneus à se réinventer pour répondre à ses spécificités.
Les géants du secteur, le français Michelin, le japonais Bridgestone, l’américain Goodyear ou encore l’allemand Continental font leur entrée sur un marché à la fois très rentable et à la croissance exponentielle.
Ce printemps, Michelin a poussé un cocorico en présentant sa nouvelle gamme e-Primacy, « champion de sa catégorie en résistance au roulement » ! Avec un argument alléchant : ce nouveau pneu permet d’augmenter de 7 % l’autonomie des voitures électriques. « Soixante kilomètres supplémentaires, c’est très important », note Cyrille Roget, le directeur de la communication scientifique de Michelin.
La résistance au roulement ? C’est le critère ultime en matière d’économies d’énergie. « Lors de la rotation du pneu, la partie qui est en contact avec le sol se déforme, explique M. Roget. Il faut imaginer que c’est une poutre arrondie qui va devoir s’aplatir. Cela demande un effort important qui consomme de l’énergie. »
Selon le manufacturier clermontois, cela représente environ 20 % de l’énergie utilisée par un véhicule. On mesure l’enjeu de la diminution de la résistance au roulement en matière d’autonomie. Sur ce point, François Michelin avait été visionnaire. Au début des années 1990, il avait donné, contre l’avis de certains, son feu vert à l’introduction de la silice dans les mélanges de gomme. Le point de départ de progrès importants.
Source : Automobile : les producteurs de pneus veulent profiter de la révolution électrique
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