La nouvelle règlementation du contrôle technique est maintenant active depuis le 20 mai 2018. Là où il est plus rigoureux, c’est qu’il comporte non plus 124 points de contrôle, mais 400. De plus, un nouveau libellé « défaillance critique » implique une interdiction de rouler sous 24h. Cela vous autorise seulement à rapatrier votre véhicule dans un centre de réparation. Le délai de contre-visite dans ce cas reste à 2 mois maximum.

Mise à jour du 23 octobre 2018 : le contrôle technique durcit encore en janvier 2019 ! Avec cette fois-ci l’accent sur l’émission de particules polluantes, qui ne doivent pas excéder le maximum donné par le constructeur à la sortie du véhicule.

Au niveau des pneumatiques, nous avons creusé la question, en collaboration avec nos amis d’Autosur. Il en ressort que jusqu’à présent, 9 libellés pneumatiques étaient étudiés, dont 5 redevables d’une contre-visite. Depuis le 20 mai 2018, ce sont 16 libellés pneumatiques qui sont étudiés, dont 4 « défaillances mineures », 8 « défaillances majeures » (soumises à contre-visite) et 4 « défaillances critiques ».

À retenir, les 3 nouveaux défauts soumis à contre-visite sont :

  • les jantes qui dépassent de la carrosserie
  • les pneus qui dépassent de la carrosserie
  • un indice de vitesse insuffisant (inférieur à l’homologation constructeur)

Plus en détails, voici les points étudiés lors du contrôle technique :

Défaillances mineures au niveau des pneumatiques

Presque rien ne change pour celles-ci :

  • Usure irrégulière du pneumatique, au niveau de la bande de roulement, sans pour autant atteindre les témoins d’usure ;
  • Distance insuffisante entre un dispositif souple et le pneumatique (ce défaut n’existait pas pour des éléments souples) ;
  • Pression de gonflage mesurée inférieure d’au moins 0,5 bar par rapport à la pression prévue et/ou témoin de pression allumé ;
  • Pression de gonflage mesurée supérieure d’au moins 0,5 bar par rapport à la pression prévue et/ou valve ne permettant pas le contrôle.

Défaillances majeures au niveau des pneumatiques

Celles-ci requièrent une contre-visite dans les deux mois suivant le contrôle. Certaines étaient déjà présentes, comme :

  • Marquage illisible ou spécificités incorrectes (taille, indices de charge et de vitesse…) ;
  • Pneumatiques différents sur un même essieu selon le TNPF (dimension non prévue, type de pneumatique différent) ;
  • Pneus de structure différente (D pour diagonale, B pour bias ou ceinture croisée, R pour radiale, mention Runflat de roulage à plat). Petite précision concernant les pneus Runflat puisque la question revient souvent : si vous avez 2 pneus Runflat mêlés à 2 pneus non Runflat, on vous refusera le contrôle technique. Si votre voiture est d’origine en Runflat mais que vous avez mis 4 pneus non Runflat, alors vous obtiendrez le contrôle technique. En revanche, cela reste déconseillé. Retrouvez notre article sur les pneus Runflat pour en savoir plus.
  • Pneu entaillé ou déchiré, hernie, craquelures sur le flanc ; pneu entaillé ou déchiré sur la bande de roulement avec dépassement de la profondeur des sculptures ; déformation, décollement ou usure très irrégulière de la bande de roulement ; réparation d’un pneu inadaptée ;
  • Témoin d’usure atteint ;
  • Le pneu touche ou risque de toucher un élément rigide comme les ailes ;
  • Pneu retaillé non prévu ;
  • Système TPMS défaillant (dispositif de contrôle automatique de la pression des pneus).

Pour les nouveautés :

  • Jante non conforme aux exigences, soit qui dépasse de la carrosserie. Avant, ce défaut n’était pas soumis à contre-visite.
  • Pneu non conforme aux exigences, soit qui dépasse de la carrosserie. Ce point relevait de la partie saillante de carrosserie et non de la partie pneumatique.

Défaillances critiques au niveau des pneumatiques

Ce type de défaut est soumis à contre-visite. Par contre, le véhicule ne peut plus rouler, excepté le jour du contrôle technique. C’est-à-dire qu’à part rejoindre un centre de réparation, on ne peut plus utiliser son véhicule.

Certains défauts étaient déjà soumis à contre-visite :

  • La corde est visible ou endommagée ;
  • La profondeur des sculptures est inférieure à 1.6mm sur au moins un des 4 pneumatiques et/ou la différence entre 2 pneumatiques d’un même essieu est supérieure à 5mm ;
  • Les pneumatiques sont retaillés et la couche de protection de la corde est affectée.

Le défaut suivant n’était auparavant pas soumis à une contre-visite :

  • Indices de charge et de vitesse insuffisants, comme par exemple un pneu été avec un indice de vitesse inférieur à la recommandation constructeur, ou bien un pneu hiver avec un indice de vitesse inférieur à Q.

Si vous avez des questions sur ces changements, n’hésitez pas à nous demander, nous sommes en relation avec les experts de chez Autosur. :-)