Invitée par Nokian à Ivalo en Laponie, Finlande : essai du WR D4 et pilotage sur glace

Le mois dernier, comme beaucoup de journalistes, j’ai eu la chance de me rendre au centre d’essai de Nokian à Ivalo, en Laponie. Avant d’arriver au centre d’essai surnommé « L’Enfer Blanc », ce qui m’a surprise c’est la vitesse à laquelle roulait le bus qui nous y emmenait : là-bas, bien équipés (en Nokian Hakkapeliitta cela va sans dire) les bus et les voitures roulent comme si la chaussées était sèche, voire plus vite.
C’est un énorme terrain de jeux qu’ils ont, dans le Nord de l’Europe : 700ha ! Si ce sont des références du pneu hiver, c’est aussi pour ça. À titre de comparaison, Goodyear vient d’acquérir un centre d’essai pas loin du leur, sur 24ha « seulement ».

Les Finlandais bénéficient de conditions climatiques de folie, leur permettant de tester les pneus hiver de novembre à mai, période pendant lesquelles les températures peuvent varier facilement de 40° en une journée. Entre les lacs gelés, les pistes en forêt, c’est qu’on envierait presque le job des pilotes testeurs ! Et c’est une sudiste pro soleil/chaleur qui vous le dit.
Après avoir mangé du rêne la veille et autres victuailles typiques (c’est bon le rêne), nous voilà partis pour s’amuser sur la glace dans l’Enfer Blanc.

Les activités de la journée :

1.

Pilotage sur glace, en Audi RRS4 chaussée en Hakkapeliitta 8. J’ai choisi la manuelle plutôt que l’automatique, je suis comme ça moi, à l’ancienne. Le pilote finlandais ne parlant pas anglais et moi ne parlant pas finlandais, il ne m’a à peu près rien dit pendant le tour de reconnaissance, j’ai donc observé du mieux que j’ai pu pour quand venait mon tour. Je n’avais jamais piloté sur glace.
Eh bien mes enfants, quel régal ! Une sensation nouvelle dont on n’a pas l’habitude, une façon de conduire totalement différente. Je me suis bien envoyée dans les courbes, l’ESP me corrigeant quand j’y allais vraiment fort.
Alors quid de la voiture de dingue ou des pneus, on a essayé après coup le même circuit en Golf 3 équipée elle aussi en Hakkapeliitta 8. Je crois que je me suis encore plus régalée ! On était chronométrés alors on y allait comme on pouvait, et l’ESP n’était pas là pour nous corriger, mais pas besoin, on a bien géré nos trajectoires.
Puis un des pilotes finlandais a mis tout le monde d’accord en nous faisant monter dans sa RS5 et en reprenant le même circuit mais à 150km/h. Tout en travers, maîtrise parfaite du véhicule, frime en sus.

2.

Balade en forêt, avec des Audi Q5 quattro, hybrides, chaussés en Hakkapeliitta 8. Montées enneigés, routes sinueuses enneigées, verglacées, pour finir sur un lac gelé : du plaisir et une tenue de route remarquable. Quand je pensais nous en France, bloqués sur les routes dès les premiers flocons de neige, j’appréciais d’autant plus le plaisir de conduire dans ces conditions climatiques, avec souplesse et assurance.

3.

Essai du WR D4 sur route, le dernier pneu hiver de Nokian qui fait suite au WR D3. Nous étions en Audi RS5, sur routes ouvertes, froides, parfois humides, parfois gelées. Au delà de se faire plaisir avec la RS5, on était quand même bien accrochés à la chaussée avec les WR D4. On l’a testé sur neige, à haute vitesse sur le sec, peu d’endroits sur la route étaient humides mais on a pu tester au moins une fois l’adhérence sur chaussée mouillée, à haute vitesse : Nokian tient ses promesses.

Voyons le WR D4 plus en détail

Il fait donc suite au WR D3, qui lui reste sur le marché pour les petites dimensions. C’était déjà un très bon pneu hiver, même s’il n’était plus tout jeune, et Nokian annonce encore mieux pour le WR D4 : très bon sous la pluie, là où pêchait son prédécesseur, avec un étiquetage A, une première pour un pneu hiver. C’est notamment grâce à un nouveau composé de silice et nano silice, nommé le « Nokian twin trac silica« , qui selon eux est une véritable révolution puisqu’il permet de maintenir les propriétés hiver du pneu mais aussi les propriétés de tenue sous la pluie.

Structure du WR D4 :
Une bande centrale qui améliore la stabilité directionnelle, des blocs de chaque côté pour la neige profonde, faits de petits blocs pour le grip latéral et longitudinal. Aux épaules, des blocs massifs renforcés pour une meilleure maniabilité.

Point de vue lamelles, il y en a de 3 sortes : 
– au centre elles sont profondes et rattachées, pour garder la stabilité.
– sur les blocs latéraux, des lamelles ouvertes sur l’intérieur font alternance avec des lamelles ouvertes sur l’extérieur. Cette combinaison apporte l’adhérence nécessaire sur neige profonde.
– aux épaules, les lamelles partent de la totalité de la profondeur et se réduisent petit à petit.

Technologie :
Nokian a utilisé la technologie A3, avec une gomme intermédiaire qui absorbe les chocs et les vibrations, ce qui a pour conséquence de diminuer le bruit du pneu.
Aussi, l’enroulement filamentaire fournit une tension aux épaules qui rend le pneu plus rigide et de ce fait maniable.
Enfin, Nokian a modifié la forme du talon, qui va être adaptée à tous les produits, mêmes les anciens A3 et D3. En fait, la construction du talon était telle qu’il montait trop haut en pression. Ils en ont changé de forme : plus fin, plus haut :

Nokian a donc progressé sur 2 thématiques importantes et sécuritaires : en aquaplaning et tenue sur route mouillée, et en résistance au roulement donc en économie de carburant.

Le WR D4 couvre quasiment toutes les dimensions avec l’étiquetage A/B (sauf 2) du 14″ au 20″, avec les dimensions de la BMW i3 également. Nous l’aurons rentré dans nos stocks d’ici l’hiver prochain.

Voici enfin la vidéo reportage des activités :