Michelin et la betterave, Nokian et les clous rétractables, Hankook et le pneu airless… Les manufacturiers redoublent d’ingéniosité pour tirer leur épingle du jeu sur le marché du pneumatique.

Mais ce sont les Allemands de chez Continental qui ont retenu notre attention… Un de leurs projets plus particulièrement : le pneu à base de… pissenlit. D’après des études qui remontent à la Seconde Guerre mondiale, le pissenlit contiendrait un liquide aux propriétés similaires à celles du latex.

Le latex, utilisé d’ordinaire dans la confection des pneus, est extrait de l’hévéa, un arbre qui poussait à l’origine en Amérique du Sud mais désormais cultivé en Asie.

Celui-ci s’avère plus onéreux, mais surtout plus difficile et plus long à produire que son alter-ego végétal. D’où la réflexion au sujet de cette plante, que certains consomment en salade.

Des chercheurs allemands sont parvenus à développer une variété aux racines géantes. A taille égale sur une surface de production, la même quantité de caoutchouc peut être extraite de l’hévéa et du pissenlit.

Devant la raréfaction de l’hévéa et les différents coûts inhérents à sa production, la plante aurait les faveurs du manufacturier qui est bien décidé à faire du pneu pissenlit une alternative crédible à la gomme latex.

Patience, toutefois… Continental ne devrait commercialiser sa première gamme que d’ici 5 à 10 ans.